Les travaux de la 8ème réunion
annuelle du Groupe de Coordination des actions de lutte contre le travail des
enfants dans la cacacoculture (Clccg), qui ont débuté hier mardi 17 juillet
2018 prennent fin aujourd’hui mercredi 19 juillet. Le thème de cette rencontre
internationale est : «Accélérer le rythme des progrès d’ici à 2020 et au-delà. Intensifier
les bonnes pratiques pour lutter contre le travail dans le secteur du cacao en
Côte d’ivoire et au Ghana».
Pour la Première dame de Côte d’ivoire, Dominique
Ouattara, présidente du Comité national de surveillance (Cns), de lutte contre
la traite, l‘exploitation et les pires formes de travail des enfants, cet
engagement n'est ni un slogan, ni une simple déclaration de principe. Mais
plutôt une responsabilité collective qui requiert un engagement fort et de la
détermination de tous les acteurs impliqués. Il vise, selon l‘épouse du chef
d’État un double objectif qui est d’ abord de garantir la durabilité de notre
économie cacaoyère mais surtout de protéger nos enfants et leur assurer un avenir
meilleur». Pour cela, explique-t-elle, il faudra rechercher et développer de
nouveaux partenariats en vue d’étendre les actions à l’échelle nationale et
sous-régionale. Mme Ouattara a profité de cette occasion de cette réunion pour
renouveler son engagement, dont les premiers acquis ont été présentés. Elle a
mentionné qu’en plus de l’engagement du gouvernement» des campagnes de communication,
d’information et de sensibilisation ont été initiées pour instruire les
populations et les producteurs de cacao sur te travail des enfants, les
pratiques interdites et punies.
Dans le domaine de la
répression, la Côte d’ivoire s’est dotée une loi spécifique sur l’interdiction
des pires formes de travail des enfants. A ce jour, 93 auteurs de traite et
d’exploitation ont été condamnés et 83000 enfants victimes ont été secourues.
De plus, le critère de dénombrement et de catégorisation des enfants
travailleurs a permis d’établir une liste de travaux légers dits socialisants
autorisés à ceux dont l'âge est compris entre 13 et 16 ans, et une autre de
travaux dangereux interdits. Aussi, l’État de Côte d’ivoire a rendu l'école
obligatoire pour les enfants de 6 à 16 ans depuis septembre 2015, et des
milliers de salles de classes et des infrastructures scolaires ont été
construites. « Car un enfant à l'école est un enfant protégé de ta menace de
l’exploitation», a confié la Première dame. Le ministre de l'Emploi et de la
Protection sociale, Pascal Abinan, président du Comité interministériel (Cim)
de lutte contre la traite, l'exploitation et les pires formes de travail des
enfants, a souligné, l'importance de ces acquis dans; la perspective du
relèvement des défis de la lutte. Le ministre de l'Emploi et du Travail du
Ghana, Ignatius Baffour Awuah, abondant dans le même sens, a rappelé que son
pays, aussi engagé à atteindre les objectifs de la lutte, a pris des mesures
pour protéger les enfants, notamment l'institution de l’école obligatoire. Mme
Martha E. Newton, chef de la délégation du département du Travail des
Etats-Unis, a invité les deux pays frontaliers, le Ghana et la Côte d’ivoire, à
intégrer la lutte contre le travail des enfants dans leurs plans d'actions
nationales de développement.
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