mercredi 18 juillet 2018

Lutte contre le travail des enfants : Mme Dominique Ouattara «L'objectif est de garantir la durabilité de notre économie cacaoyère»


Les travaux de la 8ème réunion annuelle du Groupe de Coordination des actions de lutte contre le travail des enfants dans la cacacoculture (Clccg), qui ont débuté hier mardi 17 juillet 2018 prennent fin aujourd’hui mercredi 19 juillet. Le thème de cette rencontre internationale est : «Accélérer le rythme des progrès d’ici à 2020 et au-delà. Intensifier les bonnes pratiques pour lutter contre le travail dans le secteur du cacao en Côte d’ivoire et au Ghana».
Pour la Première dame de Côte d’ivoire, Dominique Ouattara, présidente du Comité national de surveillance (Cns), de lutte contre la traite, l‘exploitation et les pires formes de travail des enfants, cet engagement n'est ni un slogan, ni une simple déclaration de principe. Mais plutôt une responsabilité collective qui requiert un engagement fort et de la détermination de tous les acteurs impliqués. Il vise, selon l‘épouse du chef d’État un double objectif qui est d’ abord de garantir la durabilité de notre économie cacaoyère mais surtout de protéger nos enfants et leur assurer un avenir meilleur». Pour cela, explique-t-elle, il faudra rechercher et développer de nouveaux partenariats en vue d’étendre les actions à l’échelle nationale et sous-régionale. Mme Ouattara a profité de cette occasion de cette réunion pour renouveler son engagement, dont les premiers acquis ont été présentés. Elle a mentionné qu’en plus de l’engagement du gouvernement» des campagnes de communication, d’information et de sensibilisation ont été initiées pour instruire les populations et les producteurs de cacao sur te travail des enfants, les pratiques interdites et punies.
Dans le domaine de la répression, la Côte d’ivoire s’est dotée une loi spécifique sur l’interdiction des pires formes de travail des enfants. A ce jour, 93 auteurs de traite et d’exploitation ont été condamnés et 83000 enfants victimes ont été secourues. De plus, le critère de dénombrement et de catégorisation des enfants travailleurs a permis d’établir une liste de travaux légers dits socialisants autorisés à ceux dont l'âge est compris entre 13 et 16 ans, et une autre de travaux dangereux interdits. Aussi, l’État de Côte d’ivoire a rendu l'école obligatoire pour les enfants de 6 à 16 ans depuis septembre 2015, et des milliers de salles de classes et des infrastructures scolaires ont été construites. « Car un enfant à l'école est un enfant protégé de ta menace de l’exploitation», a confié la Première dame. Le ministre de l'Emploi et de la Protection sociale, Pascal Abinan, président du Comité interministériel (Cim) de lutte contre la traite, l'exploitation et les pires formes de travail des enfants, a souligné, l'importance de ces acquis dans; la perspective du relèvement des défis de la lutte. Le ministre de l'Emploi et du Travail du Ghana, Ignatius Baffour Awuah, abondant dans le même sens, a rappelé que son pays, aussi engagé à atteindre les objectifs de la lutte, a pris des mesures pour protéger les enfants, notamment l'institution de l’école obligatoire. Mme Martha E. Newton, chef de la délégation du département du Travail des Etats-Unis, a invité les deux pays frontaliers, le Ghana et la Côte d’ivoire, à intégrer la lutte contre le travail des enfants dans leurs plans d'actions nationales de développement.

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